A Navarrenx, le Docteur Darralde, (docteur de Napoléon III) possédait une maison qu’il avait laissée pour les pauvres du canton et qui fut transformée en hospice communal. De longues années les sœurs de St Vincent de Paul s’y dévouèrent auprès des personnes âgées. Après leur départ, et près de 10 ans, plusieurs personnes se succédèrent dans la maison, mais ne firent que passer. La municipalité désirait en confier la direction à une communauté religieuse, et la Congrégation des Servantes de Marie répondit à son appel. En janvier 1956, Sr M. Bernadette Gaüzère et
Sr Raymondine (Sr M. Elisabeth Oillarburu) furent envoyées à l’hospice pour s’occuper des malades et de l’entretien de l’hospice.

Melle PEYRAN, directrice de l’hospice depuis 5 ans est maintenue dans ses fonctions : la « cohabitation » est difficile, et dès 1957 les religieuses sont dans l’impossibilité de donner aucun soin aux malades de la maison. Avec l’accord de la Supérieure générale et du curé-doyen, et tout en restant à l’hospice, elles commencent un apostolat à l’extérieur : quelques piqûres en ville, visites à des personnes âgées, aux malades, catéchisme, A. C. E., patronage, cours à la maison familiale de Jasses, et en 1958, cours de couture et de puériculture aux élèves du cours St Joseph.

Cette situation confuse dura 5 ans ! En 1961, la Supérieure Générale décide le départ des sœurs, mais à la demande du curé-doyen, l’abbé Duhart, la petite communauté reste à Navarrenx, logeant dans une maison louée par la paroisse et se dévouant auprès des malades, des enfants, des personnes âgées. Dès septembre 1961, les religieuses ouvrent une cantine avec repas complet pour les élèves du cours St Joseph. En octobre, une sœur vient renforcer la communauté, c’est une infirmière, qui, avec l’accord de Mr le Maire et des Docteurs, assurera les soins à domicile des malades sur le canton, et le centre de soins sera reconnu et agréé en 1962.

A cette date, la communauté loge dans une maison appartenant à Melle Dabadie, cette demoiselle de 81 ans y habite également, elle fera don de sa maison  à l’Association « Bon Accueil ».

Les activités de la communauté sont multiples : cantine scolaire dans la maison, visites aux personnes âgées et isolées, catéchisme, entretien de l’église. Par suite de changements des personnes, les cours à la Maison Familiale et à l’école St Joseph, et  le patronage ne sont plus assurés par les sœurs.

En avril 1979, le contre de soins est fermé, car il ne peut plus répondre aux nouvelles exigences de locaux et de personnel, et la sœur infirmière rentre à anglet. Melle Dabadie s’éteint le 28 octobre 1981 à l’âge de 101 ans, et la question de la présence d’une communauté à Navarrenx se repose.

A la demande de l’évêque de Bayonne et après prière et réflexion, le conseil général, décide le maintien dans ce secteur rural, d’une communauté renforcée, capable de travailler sur un plan pastoral avec l’équipe de prêtres du sous-secteur, en lien avec le secteur.

La communauté continue d’habiter la maison restaurée de Melle Dabadie, et la cantine a été transférée dans les locaux de l’école.