"Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre"! On se souvient de ce cri lancé par le bienheureux Paul VI au siège de l'ONU, le 4 octobre 1965. C'est l'appel insistant qu'il convient, en ce Noël 2016, de faire à nouveau retentir au lieu du fracas des
Nous n'oublions pas les victimes du terrorisme islamiste en France, avec les attentats de Nice et l'assassinat du P Jacques Hamel, en haine de la foi. Nous pensons aux conflits qui continuent d'ensanglanter le monde, en particulier en Irak et en Syrie où l'Etat islamique ne désarme pas : ce sont les populations civiles, les minorités religieuses, à commencer par les Chrétiens d'Orient, qui sont les victimes innocentes de ces violences aveugles et de l'attentisme de la Communauté internationale qui dépasse rarement le stade de l'indignation. N'oublions pas non plus, en ces jours de Noël, les laissés pour compte de ces tragédies : la guerre est le plus souvent la conséquence de l'idolâtrie et du pouvoir de l'argent ! Nul ne peut rester insensible devant la précarité qui touche un nombre croissant de réfugiés, poussés par ces conflits sur les routes de l'exil, mais aussi de nos concitoyens, toujours plus nombreux à se retrouver au-dessous du seuil de pauvreté.
Soyons encore attentifs aux situations de solitude et de détresse qui nous entourent : chômage, maladie, personnes âgées abandonnées, enfants maltraités, divisions dans les couples et les familles, conflits en tous genres...
"Non à la guerre entre nous", martèle le Pape François, dans "La joie de l'Evangile" : "Je désire demander spécialement aux chrétiens de toutes les communautés du monde un témoignage de communion fraternelle qui devienne attrayant et lumineux" (n. 99). En ce sens, les membres du Conseil presbytéral renouvelé, représentatif de tous les prêtres de notre diocèse, ont tenu à manifester, lors de leur première rencontre, leur détermination à construire ensemble, dans leurs diversités, une plus grande communion fraternelle et missionnaire.
Avec l'apaisement au Pays basque, ce sont toutes les intentions de prière que nous voulons présenter au "Prince de la Paix" qui vient : "Car le joug qui pesait sur le peuple, la barre qui meurtrissait son épaule, le bâton du tyran, tu les as brisés comme au jour de Madiane. Et les bottes qui frappaient le sol, et les manteaux couverts de sang, les voilà tous brûlés : le feu les a dévorés. Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné !" (Is 9, 3-5).
Si nous croyons à la toute-puissance de la prière, nous savons que son efficacité se vérifie grâce aux actions concrètes qu'elle engendre dans nos vies : accueil et respect mutuels, dialogue fraternel, résolutions, pardon et réconciliation. La paix et l'unité sont à ce prix !
Saint et joyeux Noël à tous !
+ Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.