Cette restauration n’est pas la seule satisfaction pour les amoureux de leur patrimoine. En effet, le dépôt du retable en 2015, a permis de dévoiler, enfin, la totalité de la fresque qu’il dissimulait mais dont certains éléments étaient perceptibles. Je doutais de les découvrir de mon vivant mais c’est chose faite avec cependant une petite déception pour ma nature très « cartésienne » : Selon avis d’expert, les motifs et couleurs utilisées ici l’ont été sur une période si longue qu’il est difficile de dater ces peintures. Entrons cependant dans le détail : Motifs : Pampres, fleurs, soleil, volutes et figures géométriques (simulant un mur ?). Couleurs : lie de vin, ocre, bleu-gris, orange (surprenante couleur assez « flashy »). Une certitude : les fresques, parfaitement symétriques, encadraient un élément dont nous ignorons tout. Un constat : L’ouverture de pur style roman dans le chœur de l’église atteste de son ancienneté (14/15ème siècle) avec un retable primitif sans doute de taille modeste. Peut-on penser que l’aménagement ultérieur des deux fenêtres latérales beaucoup plus larges permit l’installation d’un retable plus haut masquant ainsi cette ouverture centrale ?... Ah si les murs pouvaient parler ! Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : Le dernier retable posé est bien celui qui vient d’être restauré. Beaucoup l’attribuent aux DARTIGACAVE ce qui situerait son installation dans le courant du 18ème siècle.