La joie jaillit de l'Espérance
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En direct du vatican

Le pape François réagit à l’investiture de Donald Trump : « Pas de jugement hâtif ! »

Le Saint-Père envoie un message cordial au nouveau président américain.

À peine installé, Donald Trump a reçu un message du pape François de « vœux cordiaux », l’assurant de ses prières afin que « le Dieu Tout-Puissant »  lui accorde « force et sagesse » dans l’exercice de sa haute fonction.

« On va voir ce qui se passera (…) Attendons de voir ce qu’il fait et nous jugerons », déclare le pape François dans un entretien exclusif au journal espagnol El País, publié ce dimanche 22 janvier. Interrogé sur Donald Trump, nouveau président des États-Unis, installé le 20 janvier dernier, le Saint-Père se refuse « d’avoir peur ou de se réjouir  de ce qui pourrait arriver », confie-t-il dans cet entretien, se refuse de jouer « les prophètes de malheur ou de bien-être ».

Message de vœu

À une époque « où notre famille humaine est assaillie par de graves crises humanitaires exigeant des réponses politiques ambitieuses et unies », souligne-il dans son message au nouveau président américain,  » je prie le Seigneur que les riches valeurs spirituelles et éthiques qui ont façonné l’histoire du peuple américain guident vos décisions ». Parmi ces valeurs, « le respect de la dignité humaine et la liberté dans le monde » qui ont fait « la grandeur de l’Amérique ». Grandeur qui, aujourd’hui, « sous votre direction », souligne-t-il, se mesurera « au souci que la nation montrera à l’égard des pauvres, des exclus et des nécessiteux, qui comme Lazare, se tiennent devant notre porte ».

Pas de jugement hâtif

Six mois plus tôt, la phrase du Saint-Père — « une personne qui se revendique chrétien mais ne pense qu’à faire des murs et non des ponts, n’est pas en accord avec sa foi » — en réponse à la promesse de Donald Trump, s’il était élu, de construire 2 500 km de mur le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et de déporter 11 millions d’immigrés illégaux, avait provoqué la colère du candidat, et fait le tour des réseaux sociaux. Dans ce nouvel entretien accordé en exclusivité à El País, le Pape réaffirme sa position, invitant à « la prudence » avant d’émettre un jugement hâtif « Nous verrons ce qu’il fera et nous évaluerons ! Je n’aime pas anticiper les faits, ni juger les personnes trop tôt (…) Le christianisme c’est du concret ou alors ce n’est pas du christianisme ! » .

Interrogé sur la question des frontières, le Pape a réaffirmé au quotidien espagnol : « Oui, tout pays a le droit de contrôler ses frontières, qui entre et qui sort, et les pays qui sont en danger – du fait du terrorisme ou des choses de ce style – ont plus de droit à les contrôler davantage, mais aucun pays n’a le droit de d’empêcher ses citoyens de dialoguer avec ses voisins ».

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