Ah si ses murs pouvaient parler ! Totalement méconnu du grand public, ce joyau rayonne non seulement par la beauté de son architecture dans un cadre remarquable, hors du temps, mais aussi et surtout par la vie de ses différents occupants : Riche, extraordinaire, elle nous fait côtoyer les plus puissants, nous plonge dans les évènements internationaux au fil des siècles… nous passionne…
Et l’on en sort en disant « incroyable ! ».
L’acquisition du château par la Fondation des Orphelins d’Auteuil en 1944, lui donne une nouvelle destinée : celle d’une école pension baptisée Sainte Bernadette, dirigée par des religieux. La chapelle, trop exigüe est remplacée par une chapelle plus grande aménagée dans l’aile Nord nouvellement restaurée.
Pour anecdote : Dans un bâtiment extérieur aménagé en « vestiaire » pour la piscine créée dans les années 1930, les propriétaires de l’époque, artistes peintres, avaient orné l’un des murs d’une magnifique naïade drapée d’une toge laissant ses seins dénudés…
J’ai eu la chance de recueillir le témoignage de contemporains qui se souvenaient encore avec beaucoup de malice, de l’acharnement des prêtres tentant désespérément d’effacer le plus vite possible cette image si néfaste pour les jeunes âmes dont ils avaient la charge !
Comme cette eau qui coule tout autour du château, le temps a filé. Les établissements Ste Bernadette ont quitté ses murs. Le silence s’est à nouveau installé. Et maintenant… ?
Sylvie Lacamoire