Homélie sur le Chemin du Père Ludovic pour les "Marcheurs de l'Espérance" le vendredi 22 avril 2016 à Estella
Jean 14, 1-6
"Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi.’’
"Nous ne connaissons pas le chemin !’’ Voilà un vicomte : tout lui souriait et brillait autour de lui : richesse, honneur, gloire, une autoroute de bonheur, une vie clinquante ! Le vicomte de Foucauld, au comble de sa gloire, est tenaillé par une immense tristesse : sa vie est vide de sens. Il entre dans l’église Saint Augustin à Paris et dit au Père Huvelin : "je ne crois pas !’’ Celui-ci lui répond : "mets-toi à genoux et viens te confesser !’’. Il confesse toute sa vie de fêtes, de rêves et de chimères. Il se relève croyant et s’appelle désormais Charles. Il avait trouvé le vrai chemin : le chemin de la croix ! C'est le plus sûr chemin pour aller au Père, s'il n'est pas doré, il s'allie bien avec la joie. Le Moyen Âge avait tout compris : les croix de cette époque représentent le Christ en gloire : crucifié et ressuscité. Avec la Renaissance, on a fait des "Christs dégoulinants"de souffrance alors que le Christ apporte, avec la CROIX, la JOIE, le SALUT et la VERITE
La VERITE. Il n’y a rien de plus triste que le mensonge car il a un prince : satan. Mentir c’est donner une part à ce prince. Alors détestons le plus petit mensonge dans notre vie. "Qui vole un œuf, vole un bœuf’’ est la vérité !
La VIE. Jésus, quand je lui ouvre la porte de ma vie, il m'apporte la VIE, avec un grand "V" : l’antidote de la mort. Jésus a dit : "suis le Pain de Vie’’ : une parcelle d’éternité qui transfigure tout notre être.
Demain, nous repartons sur le chemin de nos vies. Que ce soit un chemin de Vérité, de Croix, de JOIE et
de VIE. Partez demain en gardant le Christ –présent à vos vies- qui est le PROCHAIN ! Nous avons passé 10 jours ensemble… Un chemin incroyable de fraternité ! Nous sommes une famille qui s’est édifiée, qui se construit de plus en plus en profondeur. Nous sommes tristes de nous quitter, mais déjà, regardons en avant : nous devrons nous garder les uns, les autres, garder présent en notre cœur, notre frère dans sa galère, dans sa tristesse… Et contempler cette parcelle d’éternité, qui est toujours dans notre frère. Chacun de nos frères reste en notre cœur.