Alors que les résultats de la collecte du denier sur l'année 2017 mettent en évidence une légère embellie, il est toujours nécessaire de rappeler la nécessité de donner.
En 2017, le montant collecté a augmenté d’environ 6% et le nombre de donateurs de 4% par rapport à 2016. C’est l’infléchissement favorable d'une tendance préoccupante, mais un infléchissement assez modeste au regard de la chute du denier enregistrée en 2016 (-10% sur le montant, -15% sur le nombre de donateurs).
Une analyse un peu plus fine montre que le nombre des nouveaux donateurs a presque doublé (1235 contre 680). L'effort particulier de la campagne 2017 dans la conquête de nouveaux donateurs n'y est vraisemblablement pas étranger.
Pérenniser, fidéliser ces nouveaux donateurs constitue donc un enjeu clé de la campagne denier 2018 qui vient de commencer et se déclinera dans la lignée de celle de 2017 en deux temps forts (1er appel au moment des Rameaux et relance au moment de la Toussaint).
Le message à délivrer reste peu ou prou le même en réponse aux questions que soulève immanquablement cette collecte :
- Le denier est héritier de la dîme dont l'origine remonte aux sources les plus anciennes de la vie du peuple de Dieu depuis celle qu'offre Abraham à Melchisédech jusqu'à l'injonction de saint Paul aux Galates : "Que celui qui reçoit l’enseignement de la Parole fasse une part de tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit ». Le denier est donc avant tout un appel aux fidèles qui ne peuvent trop légèrement s'y soustraire, même s'ils donnent aux œuvres par ailleurs.
-Le denier est encore aujourd'hui la principale ressource de l'Église même si les autres ressources – qui toutes proviennent de dons[1] – quêtes, offrandes, legs et donations sont devenues indispensables pour équilibrer des budgets bien fragiles.
-Le denier sert prioritairement à assurer un traitement décent aux prêtres et aux laïcs salariés au service de l'Église.
Comment donner ? De préférence par prélèvement automatique, ce qui allège considérablement les tâches administratives de la collecte et inscrit l'acte du don dans une démarche d'engagement (même s'il est révocable à tout moment).
-Quelle déduction sur le revenu quand on est imposable? 66% dans la limite de 20% du revenu imposable.
-Combien donner[2]? C’est en conscience que chacun doit apporter sa contribution, aucun montant précis ne pouvant indiquer la vraie valeur d’un don ni la part de superflu ou de nécessaire qu’il comporte.
Philippe Long, économe diocésain
[1] L'Église ne reçoit de subvention ni de l'État ni du Vatican.
[2] Le don moyen pour notre diocèse, assez stable depuis plusieurs années, est de 152 € en 2017 (220 € pour l'ensemble des diocèses de France en 2015).