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Comment concilier vacances et vie de prière ?
Comment concilier vacances et vie de prière ?

| ND de la Bidassoa 521 mots

Comment concilier vacances et vie de prière ?

" On prie comme on vit, et l’on vit comme on prie, durant les congés ou le reste de l’année."

Le Vacare Deo, c’est-à-dire « vaquer à Dieu », des moines du Moyen Âge, a donné notre mot « vacances », et cela parce que la prière est essentiellement reposante : « On trouve l’oraison aisée quand on la regarde non comme un exercice fatigant, comme un travail d’esprit, mais plutôt comme un divertissement agréable », nous dit le grand jésuite Surin au XVIIe siècle, d’accord avec saint François de Sales pour qui « la vie dévote est une vie douce, heureuse et aimable ». Bref, l’homme qui prie est en vacances toute l’année.

Reste que, chrétiens ou non, les congés payés bouleversent durant quelques semaines nos habitudes et nos horaires, laissant une grande part à l’improvisation. Comment rester fidèles au Vacare Deo dans ces conditions ? Voici quelques repères.

On prie comme on vit, et l’on vit comme on prie, durant les congés comme durant le reste de l’année. Se détendre fait partie de la volonté de Dieu. Cela suppose de ne pas trop regarder l’horloge ni le porte-monnaie, sans pour autant vivre n’importe comment : « Si tu aspires à prier, ne fais rien de ce qui est incompatible avec la prière, afin que Dieu s’approche et fasse route avec toi » (Évagre, IVe s.). Comment prier si les vacances consistent à s’abrutir de jeux vidéo, boire entre copains jusqu’à 2 h du matin ou se contenter de faire le beau sur la plage ?

Le temps des vacances est celui des découvertes et, dans un pays comme le nôtre, celles des trésors de notre foi et de notre tradition chrétienne. On peut visiter une cathédrale ou une abbaye en touriste ; le chrétien sait qu’il y est chez lui à un autre titre, et, qu’au-delà de la curiosité ou même de l’intérêt esthétique, le lieu est habité par Quelqu’un qui se révèle à travers des pierres ou des vitraux qui appartiennent au langage de sa foi. Visiter une église dans cette intention devient un pèlerinage, une écoute de la parole de Dieu. Tout un programme de formation chrétienne est ici parfaitement compatible avec d’excellentes vacances.

La gaieté des retrouvailles familiales rend souvent difficile le minimum d’isolement nécessaire au recueillement. Lorsque l’on est habitué à une prière régulière, il y a là un vrai sacrifice, mais qui est encore « quitter Dieu pour Dieu », dirait saint Vincent de Paul : c’est encore Jésus qui entre dans votre chambre quand le petit neveu débarque au moment où la maisonnée allait s’endormir et où vous pensiez pouvoir enfin faire oraison. Il est vrai aussi qu’une prière sérieuse suppose des moments où l’on vous laissera tranquille, et que le plus simple pour cela est en général de vous lever avant tout le monde ! Eh oui, le chrétien doit faire des choix ! 

Enfin, le recul des vacances est propice à une mise au point de nos choix chrétiens pour le reste de l’année. Pourquoi ne pas prendre quelques jours de retraite dans un lieu de silence et de recueillement, pour voir où nous en sommes de notre baptême, et prendre quelques décisions qui installeront solidement le Seigneur au cœur de la vie familiale ou professionnelle ? 

Père Max Huot de Longchamp

CHRONIQUE | Une foi, mille questions | 23/06/2017 | Numéro 2059 - http://www.famillechretienne.fr/foi-chretienne/vivre-en-chretien/comment-concilier-vacances-et-vie-de-priere-220722

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